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Merieme Chadid, Astrophysicienne, Directrice de recherche(CNRS)

par | Mar 30, 2023 | Interviews / Podcasts | 0 commentaires

Merieme Chadid, Docteure en Astrophysique, enseignante et chercheuse à l’observatoire de Nice-Côte d’Azur & l’Université de Nice Sophia-Antipolis, titulaire de l’HDR (habilitation à diriger des recherches) et exploratrice. Première femme astrophysicienne à s’être engagée sur l’installation d’un observatoire astronomique en Antarctique. Également pionnière sur l’installation des télescopes du VLT ( Very Large Telescope), dans le désert d’Atacama au Chili. Depuis 2021, elle est Présidente du Programme international des sciences fondamentales de l’UNESCO,  Vice-Présidente de la Division G de l’Union Astronomique Internationale(UAI).

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 L’ensemble de mes expéditions en Antarctique représentent une expérience très enrichissante ! Cela  m’a permis de définir ce qu’est un véritable leader : « un leader, c’est celui qui arrive à prendre d’excellentes décisions rapidement, sous des conditions de pression et de risques extrêmes ! »

Un des défis de l’astrophysique

Aujourd’hui, quel est  le problème qui se pose en astrophysique et plus particulièrement en physique stellaire et en astérosismologie, c’est-à-dire ce qui caractérise la variation des éclats des étoiles, leurs pulsations?

Dans ce cas précis, quel que soit le miroir qu’on installe, dans l’astronomie au sol,  un miroir de 39 mètres, de 100 mètres ou de 200 mètres cela ne résoudra pas le problème en astérosismologie qui correspond à la détection de certains modes de pulsations qui restent pour l’instant à détecter. En fait, lorsqu’on installe un télescope au sol, par exemple les plus grands télescopes comme le VLT, l’astronome observe la nuit et s’arrête le jour, il y a donc l’alternance jour/nuit. Cette alternance jour et nuit créee des manques dans les données de l’observation. Dit autrement si on observe l’éclat au cours du temps, c’est-à-dire la courbe de lumière de l’étoile, nous obtenons des  manques de données dans cette courbe de lumière, qui résulte de l’alternance jour/nuit.

Cela est  tout simplement due à l’effet de la rotation de la terre autour d’elle-même donc il faut absolument éviter cette rotation de la terre autour d’elle-même afin d’éviter ces manques dans les données, qui fragilisent énormément la récolte de données finale. Or la seule solution pour éviter la rotation de la terre autour d’elle-même, qui est le grand défi en astérosismologie et la pulsation stellaire en astrophysique, c’était d’aller en Antarctique ! Nous avons donc décidé d’aller installer un observatoire au cœur de l’Antarctique avec des instruments spécifiques au pôle Sud parce que là-bas la rotation de la Terre est extrêmement négligeable et la nuit dure six mois c’est-à-dire que la nuit polaire dure 180 jours en continu et sans interruption . »

 

 

Article: de Halim BENNADJA, Chef de projet Association Odyssée Céleste  Réalisation/montage: Halim BENNADJA

Copyright image : M.Chadid, CNRS/ESO/ Corot/ CNES /Association Odyssée Céleste

 

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Merieme Chadid, Docteure en Astrophysique, enseignante et chercheuse à l’observatoire de Nice-Côte d’Azur & l’Université de Nice Sophia-Antipolis, titulaire de l’HDR (habilitation à diriger des recherches) et exploratrice.