« Aujourd’hui, les activités spatiales sont entrées dans une nouvelle ère, qui est plus commerciale, qui est l’ère de l’exploitation. On évoque le GPS, on évoque l’observation de la Terre, la radio, la télévision par satellite, la téléphonie par satellite. Bref, on est entré dans une nouvelle étape. L’espace n’est pas seulement un objet d’exploration scientifique, c’est aussi, de plus en plus, une affaire d’exploitation commerciale de nos satellites. Cette exploitation commerciale est sur une très grande échelle puisque, aujourd’hui, une grande partie de nos activités économiques dépendent de l’espace. »
« C’est un des géants de l’astronautique française qui vient de disparaître le 13 avril 2020, à l’âge de 93 ans : Jacques Blamont. Astrophysicien, né en 1926, ayant passé sa thèse sous la direction du prix Nobel de physique Alfred Kastler, il était déjà professeur à l’université de Paris en 1957, après être sorti de l’ENS, quand on l’a sollicité pour aider au développement du programme spatial français à l’occasion, cette année là, de « l’Année géophysique internationale ». Cela le conduira à comprendre et à montrer que les fusées, comme Véronique, étaient utiles pour mener des recherches scientifiques. »
« Lors d’une récente interview réalisée par l’association Odyssée Céleste, Jacques Blamont a souligné que « Le gouvernement français a été convaincu que la France disposait disons de connaissances dans le domaine des fusées, et cela a été beaucoup brossé par la presse, de sorte que les responsables politiques français étaient convaincus qu’on était très bon. En réalité, il n’y avait pas grand-chose. Il y avait juste ces fusées qui étaient une sorte de tuyau de poils qui marchait très bien, mais il n’y avait rien autour (…) ! La conséquence des tirs Véronique a été [décisive], et je crois que c’est cela qui a joué un rôle important dans l’esprit du général de Gaulle qui, trois ou quatre mois après le tir, a décidé que la France se doterait d’un missile balistique pour la force de frappe pour la bombe atomique ». En effet, le 17 septembre 1959, la Société d’études et de réalisations d’engins balistiques (SEREB) a été créée avec pour objectif la réalisation de missiles balistiques pour la force de frappe nucléaire, puis du premier lanceur de satellite Diamant… »
« La petite fabrique numérique. Pendant deux bonnes heures, les participants, mordus d’électronique ou novices ont pu, grâce à Halim de l’association Odyssée Céleste réaliser des robots télécommandés mobiles. Ce travail en équipe a permis de se rapprocher un peu plus près de nos robots préférés 🙂 »
« Quand les filles y vont, quand elles disent « ok, je vais faire une carrière scientifique », eh bien, elles excellent ! Beaucoup des grandes découvertes qui ont été faites au 20e siècle ont été faites par des femmes. Par exemple, la matière noire, c’est Vera Rubis, une astrophysicienne américaine qui s’est dite “tiens, on ne connaît pas trop ce qui se passe dans les galaxies, je vais regarder comment tournent les galaxies”. En observant la galaxie d’Andromède, elle s’est rendu compte que cela ne tournait pas exactement comme on s’y attendait, ce qui a permis la découverte de la matière noire. Si on s’intéresse à la découverte de l’ADN, la double hélice de l’ADN, là aussi, c’est une femme qui a fait cette découverte, Rosalind Franklin. Si on regarde le dernier recrutement français de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) pour les astronautes, c’est une femme, Sophie Adenot. »