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Ali Kajeiou, ingénieur aérospatial (ArianeGroup).

par | Déc 9, 2022 | Interviews / Podcasts | 0 commentaires

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 En podcast :

Je m’appelle Ali Kajeiou, j’ai 25 ans, et je suis élève ingénieur en ingénierie mécanique à l’IPSA, en spécialité motorisation énergétique et propulsion.

Les stages durant votre parcours d’étudiant ?

J’ai eu l’opportunité de faire trois stages. Le premier, chez Thalès, à Gennevilliers, en Île-de-France. C’était un stage qui était binaire : le premier en ingénierie mécanique, en bureau d’études, où là, je travaillais sur la conception paramétrique, avec les logiciels de Conception Assistée par Ordinateur,  PTC Creo et CATIA, par exemple. Je faisais des éprouvettes de flexion et de traction en impression 3D. La deuxième partie de mon stage, c’était en qualité, où là, je travaillais sur un document codé en VBA (Visual Basic for Applications). On arrivait à déceler tous les éléments mutagènes, le chrome 6 par exemple, le cadmium, qui sont aujourd’hui interdits sur les articles que l’on vendait. Le second stage, c’est un stage plutôt en Startup cette fois-ci, dans la ville du Mans, la ville de l’automobile, dans la Sarthe, où là c’était plutôt un stage en conception et en prototypage d’un banc d’essai mécatronique et connecté pour un véhicule qu’on développait.

Et enfin, c’est un stage de fin d’études, un stage qui a eu lieu chez ArianeGroup, aux Mureaux. Un stage plus tôt Lean Management où j’ai développé des outils qui permettaient de connaître des indicateurs de performance et des tableaux de bord automatisés. On connaissait avec ça des valeurs ajoutées, le nombre de Lean Managers dans l’équipe, le nombre de Green belts, White belts, Black belts, Master black belts chez ArianeGroup.

C’était un stage super pertinent et super intéressant parce que j’ai eu différentes visions côté finances, côté production, côté supply chain; c’est ce que je cherchais.

 

Avez-vous eu une rencontre particulière durant votre parcours d’étudiant qui vous a influencé pour vous orienter sur une carrière liée au spatial ?

J’ai eu de la chance. J’ai rencontré monsieur NDiaye, en classe de troisième, quand j’avais 15 ans. Là, c’était plutôt axé aéronautique. Il m’a motivé en parlant de météorologie et de l’histoire de l’aéronautique en me parlant de Roland Garros et toutes ces belles histoires.  Il m’a motivé, j’ai passé mon BIA et, au bout de 6-7 mois de travail avec monsieur Ndiaye, j’ai pu avoir ce brevet. Ensuite, la deuxième belle rencontre, c’était en arrivant à l’IPSA. Trois jeunes, trois étudiants avaient le projet fou de créer un satellite, un CubeSat à l’époque de trois unités, 3U, et on est parti sur ce challenge et j’y suis encore.

Une rencontre particulière

J’ai eu de la chance. J’ai rencontré monsieur NDiaye, en classe de troisième, quand j’avais 15 ans. Là, c’était plutôt axé aéronautique. Il m’a motivé en parlant de météorologie et de l’histoire de l’aéronautique en me parlant de Roland Garros et toutes ces belles histoires. Il m’a motivé, j’ai passé mon BIA et, au bout de 6-7 mois de travail avec monsieur Ndiaye, j’ai pu avoir ce brevet. Ensuite, la deuxième belle rencontre, c’était en arrivant à l’IPSA. Trois jeunes, trois étudiants avaient le projet fou de créer un satellite, un CubeSat à l’époque de trois unités,3U, et on est parti sur ce challenge et j’y suis encore.

Une carrière dans le spatial 

C’est une belle opportunité. Le challenge, c’est quelque chose qui résonne en tout ingénieur. En général, l’ingénieur c’est quelqu’un de vachement curieux. Le fait d’avoir cette concurrence internationale, que ce soit en termes d’agences européennes, japonaises, américaines etc. et les nouvelles entreprises, les belles Startup qui démarrent, c’est une opportunité pour nous qui est non négligeable. Travailler sur des microlanceurs ou sur des lanceurs des familles de type Ariane, c’est quand même une expertise qu’on arrive à avoir dans les agences européennes et qu’on arrive à développer plus ou moins dans ces nouvelles Startup. En tout cas, c’est une aubaine.

Étudier malgré les situations personnelles et locales complexes

Premièrement, faites des études. Que ce soit dans le spatial ou pas, c’est super important. Le spatial, c’est un monde génial, c’est un monde de passionnés, dans lequel vous allez évoluer, vous allez être très bien accompagnés. Dans ce monde-là, on ne vous demande pas d’être exceptionnellement doué. Par contre, on vous demande d’être passionnément curieux. Dans ce domaine-là, c’est vraiment une passion de tout un chacun. Que vous soyez issu d’une famille aisée, d’une famille plutôt modeste ou de la meilleure école de France ou des États-Unis, vous avez votre chance et des opportunités qui existent, qui se créent tous les jours. Aujourd’hui, la plupart des étudiants trouvent une opportunité dans l’aérospatial. À vous de faire votre place, à vous de créer votre réseau, on va vous aider, tout le monde peut vous aider. Par contre, il faut que vous soyez volontaire et motivé derrière cette ambition.

 

L’équipe

  • Une interview de Halim BENNADJA, chef de projet à l’Association Odyssée Céleste
  • Réalisation/montage : Halim BENNADJA
  • Copyright Image : ArianeGroup/ Wikipedia / Association Odyssée Céleste/ ArianeGroup-Holding-MIP-Thomas-Leaud-Les-Mureaux