L’interview de Catherine Cesarsky,
une astrophysicienne de renom
« Le New Technology Telescope (NTT) est le premier télescope avec une optique active. Comme on a tout de suite vu que c’était un grand succès, que le NTT avait des images supérieures à tous les autres télescopes du monde, en parallèle le directeur de l’ESO (Observatoire Européen Austral) de l’époque, Lodewijk Woltjer, a proposé une idée vraiment ambitieuse pour l’Europe, c’était de construire un télescope beaucoup plus grand. Au départ, cela devait être un télescope de classe 16 m ou l’équivalent d’un télescope de classe 16 m. Ils ont finis par construire quatre télescopes de 8,2 mètres de diamètre chacun, c’est ce qu’on appelle le VLT (Very Large Telescope).
Le VLT n’a pas été installé au même endroit que le télescope antérieur mais dans un endroit où les cieux étaient encore meilleurs et plus transparents, sur le Cerro Paranal, au Chili. C’est cet observatoire qui a été inauguré en 1999 et demeure aujourd’hui le meilleur au monde. S’il est tellement bon ce n’est pas seulement parce que les télescopes sont exceptionnels mais parce qu’un énorme travail a été fait sur l’instrumentation en Europe car il y a beaucoup de bons instrumentalistes dans plusieurs pays européens et en particulier en France. La France étant le pays qui finalement a participé, le plus, à toute cette instrumentation suivie par l’Allemagne. Avec cette grande variété d’instruments, cela permettait des observations de tous types et énormément de découvertes ont été faites. »
Après un bac scientifique obtenu au Lycée Français de Buenos Aires, en Argentine, Catherine Cesarsky intègre l’Université de Buenos Aires pour poursuivre des études de physique. En 1966, elle continue son parcours d’étudiante à l‘Université de Harvard, où elle se consacre à la propagation des rayons cosmiques, dans le cadre de son doctorat en Astrophysique. Puis, en 1971, elle intègre l’Institut de technologie de Californie (Caltech) et revient en France en 1974 pour rejoindre le Service d’astrophysique du CEA.
Le satellite ISO
Catherine Cesarsky participera au développement du CEA comme le pôle d’excellence sur la scène internationale sur différents domaine de l’astrophysique, notamment dans l’infrarouge. Un
très bel exemple est représenté par le satellite ISO (Infrared Space Observatory), avec notamment la caméra ISOCAM, qui est le premier des quatre instruments équipant le satellite pour l’observation du ciel en infrarouge.
Pour regarder l’interview cliquez sur l’image suivante:
L’équipe:
Lire la suite de l'article
Catherine Cesarsky, astrophysicienne de renom, ancienne Directrice de l’ESO, Haut commissaire à l’énergie atomique (CEA), Présidente de SKA,
(Square Kilometre Array) qui représente le projet du plus gros radiotélescope au monde.