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« J’ai étudié le Fond Diffus Cosmologique (CMB en anglais), qui est la lumière émise 380 000 ans après le Big Bang, la plus lointaine possible visible, qui nous offre une “photographie” de ce qu’était l’univers à ce moment-là J’ai développé des méthodes statistiques qui permettent d’améliorer la récupération des données utiles à son étude : pour simplifier, nous avons des cartes de l’Univers qui nous viennent du satellite Planck, et pour étudier le CMB, »
La prochaine interview sera avec Jeff Delaune est un français originaire de Rennes (Ille-et-Vilaine). Un parcours exemplaire après l’école centrale de Nantes, master en ingénierie (2009), il enchaine un second master en astronautique et génie spatial à l’Université de Cranfield en Angleterre (2009)
« J’ai effectué un stage de 4 mois à l’European Astronaut Center (EAC) de l’ESA sur le site de Cologne, en Allemagne. Ensuite, j’ai travaillé sur l’EFB qu’ont utilisé Kate Rubins, astronaute américaine, en 2022 et Thomas Pesquet dans sa session d’entraînement en 2023. Puis, mon stage de fin d’études au laboratoire international CNRS-Georgia Tech où j’ai développé une politique d’apprentissage par renforcement pour le suivi de trajectoire et l’évitement d’obstacles pour plusieurs plateformes robotiques : de terrain (rover), nautique (robot-bateau) et spatiale (plate-forme volante). »
« Cette expérience dans un contexte aussi technique et exigeant m’a donné l’opportunité de mettre en pratique les compétences que j’ai acquises à l’ISAE-Supaero et lors de mes projets personnels pour approfondir ma connaissance des technologies de pointe que j’étudie. Le travail était technique et parfois difficile. Cela alliait à la fois le “software” (code et algorithmes) et “l’hardware” (un vrai drone sur lequel on faisait nos tests). Plus précisément, la mission s’appelait LORAN (LOng RAnge Navigation) qui a pour objectif d’élaborer un logiciel de navigation pour drone martien, lors de la future mission martienne (l’hélicoptère s’appelle Chopper). Ce logiciel est composé de différents blocs séparés les uns des autre : estimation de position, positionnement sur une carte, vol autonome etc. »
« J’ai travaillé sur le concept de mission nommé « Gravity Poppers » qui a pour objectif de cartographier le champ de gravité des astéroïdes avec des précisions encore jamais atteintes. Pour mieux comprendre l’enjeu, le champ de gravité d’un corps n’est pas uniforme. Sur Terre par exemple, la gravité va être un peu plus importante à l’équateur qu’aux pôles, puisque notre planète est un peu aplatie (ne me faites pas dire ce que j’ai pas dis😁). De ce fait, il est très important de pouvoir cartographier les valeurs du champ de gravité »
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